Deuil, mémoire et humour noir

Cercueil imposé

Pubblicato 23 giu 2025 Aggiornato 27 giu 2025 Absurd

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Deuil, mémoire et humour noir

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Cercueil imposé

Lilas Blythe

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Ton enterrement ? Une plaisanterie.

Grand-mère a choisi le cercueil, elle veut que tu sièges au-dessus de ton père.

Et quand ce sera son tour, c’est elle qui aura le dessus…

Tu as toujours voulu être incinérée. Tu l’avais dit. Et redit.

J’aurais voulu t’emmener voir la mer que tu aimais tant. Une dernière fois.

Quant à l’oraison funèbre...

Ton veuf s’est épanché sur sa spiritualité devant des sans foi incrédules. À l’écoute de ces galimatias, certains devaient se demander ce qu’ils faisaient là. Moi aussi.

Alors, je m’interroge : la mort appartient-elle aux vivants ?

En fin de compte, ils ont décidé de tout. Toi, tu n’as pas eu ton mot à dire.

Maintenant que tout est fini, je me demande : Où es-tu ?

Dans ce cercueil imposé, je ne te reconnais pas.

Pas ta voix, pas ton rire, pas ta lumière.

Un rayon de soleil transperce les nuages.

Maintenant, je sais que tu vas bien.

Texte : Lilas Blythe

Illustration : AIgenerated par ArtSpark (Pixabay)

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Commento (5)

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Denise Girard 4 mesi fa

Belle sensibilité, merci !

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Lilas Blythe 4 mesi fa

Merci à toi pour ta lecture :)

Denise Girard 4 mesi fa

Merci à toi de l'offrir.

Al De Leerey 4 mesi fa

Joli petit texte...

Le cercueil, l'enterrement ; c'est pour le deuil des vivants. Le mort n'en a que faire, il ne reste pas enfermé entre ces quatre planches...

Plus symbolique qu'autre chose en fait, si on y réfléchit ; mais ce symbole est devenu tradition, cette tradition devenue obligatoire, l'obligation rendant le symbole compliqué.