Le marécage
Le marécage
J’avance dans un sol qui me retient les jambes,
Chaque pas s’enfonce, chaque effort me cambre.
La terre me boit, m’aspire sans bruit,
Juste vouloir rester debout… et déjà je paie le prix.
L’air est lourd, moite et collant comme une guêtre,
Même respirer demande d’y mettre tout mon être.
Droit devant moi, je vise un point fixe,
Je rêve d’un bond salvateur, mais j’vis pas dans un comics.
J’suis dans un marécage, embourbé jusqu’aux hanches,
Chaque pensée pèse plus lourd que l’sermon du dimanche.
Je progresse lentement, mais je progresse quand même,
Juste un type debout qui refuse le grand blasphème.
Y a rien de glorieux dans ce lent mouvement,
Juste la certitude qu’être encore là… c’est suffisant.
Parfois je m’arrête, le souffle court,
Ni repos, ni chute… juste u
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