

La Cité Perchée d'Ojexia - Partie 2 - La Lettre
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La Cité Perchée d'Ojexia - Partie 2 - La Lettre
21 Arel, Année du Noroît,
Dormir dans la même chambre que Florentin est infernal, ses songes si agités ne cessent de me tirer du sommeil et même si je n'ai plus que lui comme compagnon, j'avoue avoir quelquefois rêvé de l'avoir échangé contre Clothilde qui était si sage.
Ma matinée à l'auberge est assez routinière, je me lève, m'étire et rabats maladroitement mes cheveux en chignon. Ensuite je descends le raide escalier de bois grinçant qui mène à la pièce commune. Je commence à en connaître les notes par cœur.
L'aubergiste est toujours en bas, je me demande même s'il dort ! Ce matin, il était tout sourire quand il m'a annoncé que j'avais reçu un courrier, je le fus d'autant plus.
Je lui ai arraché des mains et, à toute vitesse j'ai remonté les marches pentues en direction de notre chambre , il fallait que Florentin voit ça !
Il m'a grogné dessus quand je lui ai chanté notre hymne en guise de réveil, je lui ai fait savoir que ses états d'âme n'importaient plus car : nous avions LA réponse du Camp Général !
Je me suis assise sur son matelas de paille, j'ai défait le sceau de cire brune tamponnée d'un "R", je retenais ma respiration, surexcitée, enfin ! Enfin nous aurions une bonne raison d'être reconnus! J'entendais déjà les rumeurs courir les ruelles du Camp : Les deux rescapés du Ardent nous ont trouvé un refuge !
Si seulement cette lettre n'avait pas été vide. Rien n'y figurait. Pas un mot. Pas un remerciement. Pas même le nom de notre correspondant.
Ma joie s'est envolée en un instant, balayée par cette page blanche, je suis écœurée.
Florentin, qui en plus d'être un nuisible à mes nuits est maintenant devenu tout aussi agaçant en plein jour : pendant que j'écris ces mots, cela fait près de trois heures qu'il se rit de moi.
Je ne sais même pas ce que nous sommes supposés faire à présent.
Ce retour est étrange, peut-être même de mauvais augure.
J'ignore si nous devrions rentrer à Mallisle ou non.
En attente d'instructions plus complètes, nous prolongerons notre séjour à Ojexia, sans faire de vagues.
Lucile Mossant

