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Réponses et Retours (6) - E.RAYON - Poésie 02-1992 réécriture 05-2019

Réponses et Retours (6) - E.RAYON - Poésie 02-1992 réécriture 05-2019

Publicado el 28, sept., 2020 Actualizado 29, sept., 2020 Cultura
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Réponses et Retours (6) - E.RAYON - Poésie 02-1992 réécriture 05-2019

Mon recueil sur l'érotisme féminin "Rougeur" 1er récit Rouge-Baiser (générique et 1ère séquence pour l'instant) et Réponses et retours -à suivre également- sur une vision poétique en particulier de l'amour saphique à retrouver ici dans cette creative room

E. RAYON

 

                                                           Les trottoirs se sont vidés

                                                           L'encre de la nuit a disparu

                                                           Il n'y a plus

                                                           De corps blanc si nu dans les chambres.

 

Est-ce elle qui écrivait hier sur la feuille amène ? Est-ce elle qui assise tremblotait devant sa fenêtre entr'ouverte ? Est-ce elle qui dénudait la feuille amène ici où les mots se dérobaient à sa vue pour supplanter d'autres ombres, leurs passages ? Les mots sont amers. Mais ce matin, bien né, il en est d'autres qui survolent les mains et son visage. Le café est doux. Le liquide tremblotant ressemble, en cette torpeur, à cet autre qui tremble sous les lèvres gonflées du sexe gorgé d'ombres. Elle est anonyme.

 

                                                           Les trottoirs sont humides

                                                           Le rêve est un droit

                                                           A chaque être son rêve

                                                           Et les trottoirs allongés

                                                                      En sont un.

 

Est-ce elle qui écrivait ces quelques mots sur la feuille altière ? Le café est lisse. Le liquide dérobé à la tasse verse son arôme âcre dans la gorge brûlante. Elle se serre, elle se blottit, elle se rétracte ; elle est pareille à une lettre, vocable d'entre tous les vocables, elle se signe et s'agenouille devant l'autel : un miroir fané où ses reflets devant tant de violence se rétractent.

 

                                                           Les trottoirs se sont glissés

                                                           Parmi les âmes bien nées

                                                                              

                                                                      Masse policée

 

                                                           Et flemmarde

Qui traine leur angoisse

 

Tout le long

                                                                     

                                                           Des trottoirs en colimaçon.

 

 

Est-ce elle qui écrira sur cette feuille entière les mots de sa solitude ?

 

Le café était lisse, le liquide qui fut dérobé à la tasse noire déversa son essence parfumée dans la gorge faible. L'angine de poitrine montait. Mais la maladie n'était pas seulement physique, la source de sa douleur, plus aigue, était située en ces régions troubles où la pensée se développe peu à peu, avec ses rameaux, ses branches et toutes ses nervures.

 

Elle restait prostrée devant son autel reconstitué : un miroir avec ses deux faces ouvertes, et elle contemplait son visage blanchi tout en se poudrant les joues. Et devant ce tain qui réfléchissait sa face, elle demeurait silencieuse et inerte.

 

Sa main alors s’empara de la plume qui gisait en son encrier sombre. Elle la fit voleter sur le papier au grain souple. Et sur cette feuille – le regard acéré et la bouche tordue – elle déposa tous ses rêves ses songes et ses cauchemars qui giclèrent et se teintèrent d’encre violette.

 

Les mots s’élançaient furieusement et pareilles à un essaim d’abeilles rendues folles, les lettres s’entrechoquèrent sur le blanc du papier, s’entrelaçant et s’emmêlant parmi cette encre violette.

 

Les vocables arrachés à la ruche de sa mémoire butinaient cette surface blanchie, y déposant tout le suc et le miel afin d’apaiser, ne serait qu’un instant, les bourdonnements qui rugissaient dans son crâne.

                                                          

Et les trottoirs si lisses

Accueillent les âmes qui s’élancent

Les klaxons tancent

Ces errants

Tous ces pauvres gens

Esseulés                                  Incertains d’êtres

Pâles images que la pluie défigure.

                                                        

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