Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Tangerine (Sean Baker, 2015)

Tangerine (Sean Baker, 2015)

Publié le 29 oct. 2020 Mis à jour le 29 oct. 2020 Culture
time 2 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 158 lectures
0
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Tangerine (Sean Baker, 2015)

"Tangerine" est le film que Sean Baker a réalisé juste avant "The Florida Project". En dehors de sa technique expérimentale qui a fait couler beaucoup d'encre (il a été réalisé avec des Iphone 5s dotés de lentilles anamorphiques), ce qui m'a frappé, ce sont les points communs entre les deux films:

- La peinture d'un monde marginal mais haut en couleurs tant par l'énergie incroyable que développent les deux actrices principales qui sont hyper charismatiques que par un tournage particulièrement nerveux, la technique légère employée favorisant le mouvement qui caractérise le film. En dehors d'une séquence finale statique et théâtrale (mais très drôle) de règlements de comptes dans un diner, le "Donut Time", le film prend l'allure d'une course folle qui colle au plus près des corps et des visages des protagonistes.

- Une réalité sordide transcendée par les couleurs pop (filtres orangés, couleurs éclatantes des fresques murales, utilisation du grand angle) et par l'abattage des actrices.

- Une unité de lieu à savoir un quartier chaud de L.A. situé à l'ombre de ceux qui sont habituellement filmés que l'on arpente dans ses moindres recoins, de jour comme de nuit.

- Un casting amateur puisé dans le vivier des réseaux sociaux pour dénicher les deux héroïnes, Sin-Dee et Alexandra, afro-américaines, transgenre et prostituées. Leurs interprètes, Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor jouent quasiment leur propre rôle, d'où une aisance, un naturel, une prestance assez ébouriffants.

Le troisième protagoniste important, un chauffeur de taxi arménien englué dans une vie conventionnelle qui fréquente secrètement les prostitués trans du quartier est nettement moins flamboyant (et plus convenu) mais la scène finale dans laquelle il se fait pincer la main dans le sac par sa belle-mère est assez amusante.

Sans être aussi abouti que "The Florida Project", "Tangerine" est donc un film pêchu et gonflé qui sort du lot et mérite qu'on y jette un coup d'oeil.

lecture 158 lectures
thumb 0 commentaire
0
réaction

Commentaire (0)

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Culture

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur