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 Les Contemplations

 Les Contemplations

Publié le 21 sept. 2020 Mis à jour le 21 sept. 2020 Musique
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 Les Contemplations

Patrick Coutin, J’aime… regarder les filles (P. Coutin), EPIC, 1981.

Patrick Coutin, J'aime regarder les filles

Patrick Coutin est un électron impalpable, rockeur, baroudeur, libertaire, écrivain, réalisateur pour Dick Rivers ou les Wampas. Il a travaillé un moment à Rock and Folk avant de se lancer dans la chanson presque par hasard. Il enregistre J’aime… regarder les filles dans le mythique château d’Hérouville, transformé en studio par lequel sont passés Jacques Higelin, Elton John, Marvin Gaye et David Bowie.

 

La chanson est d’abord jugée trop licencieuse et boudée par les radios officielles, mais nous sommes en 1981 et la société française évolue. La naissance des radios libres (merci François Mitterrand) va changer la donne. Les petites stations locales et indépendantes éclosent un peu partout. Lorsque l’album de Patrick Coutin sort, le single refait surface et atteint enfin les ondes. Il n’en fallait pas plus : la sauce prend d’un seul coup. J’aime… regarder les filles est la bonne chanson qui sort au bon moment. Le succès est aussi question de timing.

 

Le chanteur a fait d’autres albums ensuite, mais rien qui lui permette de renouer avec l’immense engouement suscité par ce coup d’essai, qu’il n’a d’ailleurs jamais cherché à reproduire. Il se classe donc dans la catégorie des one hit wonders, ces artistes auteurs d’un succès unique et fulgurant. Pourtant sa carrière musicale ne s’est pas arrêtée avec ce titre, simplement il a fait d’autres choses, plus anonymes : écriture, production.

 

La réussite de J’aime… regarder les filles tient dans le contraste entre une musique très rock, avec des guitares électriques lourdes, renforcées par des effets bruyants (le sustain notamment, emblématique de la guitare fuzz, qui permet de maintenir avec la même intensité une note ou un accord) et des paroles légères, voire creuses, les paroles d’un petit branleur de 25 ans, comme il se qualifie lui-même, qui regarde les filles marcher sur la plage.

 

« Sur leur peau le soleil caresse bien trop sage

Les hanches qui balancent et les sourires fugaces

Leurs poitrines gonflées par le désir de vivre

Le vent qui les décoiffe et les sourires fugaces »

 

J’aime… regarder les filles est le pendant rock des Passantes de Brassens, d’À une passante de Baudelaire, des odes d’Apollinaire à sa voisine Yvonne :

 

« Vous êtes un verger plein de tentations ».

 

On est dans la contemplation romantique, les chiens aboient sur la caravane qui disparaît au loin.

 

STARS 80

 

Il y a quelques années, Patrick Coutin a intégré la tournée Stars 80 grâce à cette chanson que les gens n’ont pas oubliée même si, il le reconnaît modestement, ce n’est pas lui qu’on vient voir en particulier. Quand tu chantes devant un public qui n’est pas le tien, tu dois être sérieux, et sobre. C’est difficile pour ce grand timide qui préfère bidouiller ses guitares dans la confidentialité des studios.

 

Près de 40 ans plus tard, l’esprit déglingo du chanteur est toujours chevillé à son corps, il n’y a qu’à lire ou écouter ses interviews pour s’en rendre compte. Longue vie à lui.

 

La chanson est ici.

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