Comment sortir la jeunesse africaine du flou qui mine son avenir ?

Les réponses à cette question sont multiples, mais l'application qui devrait en découler s'avère utopique.

Pourquoi les jeunes d'Afrique sont-ils assez surpris des conditions dans lesquelles évolue leur continent ? Ils constatent des situations dépourvues de tous sens. Aujourd'hui, il n'est plus question de se positionner en victime, car ils refusent catégoriquement ce statut qui justifierait une forme de pauvreté matérielle engendrée par quelques personnes sans scrupule.

L'africain est vigoureux et intelligent. Il mérite mieux que ce qu'on lui a souvent proposé. On repproche à la population africaine d'être laxiste car  elle  n'influence guère les politiques qu'on lui fait subir. C'est une aberration insensée de penser ainsi.

Les révolutions qui ont permis l'émancipation des peuples développés se justifiaient par des besoins propres à leur société, et par une envie folle de contrôler le monde.

Le débat n'existerait pas aujourd'hui, si la deuxième ambition n'avait pas dominée les penseurs de l'époque, ce débat étant "L'Afrique ou plutôt les africains sont-ils responsables des conjonctures qui minent leur quotidien ?".

Nous sommes tous responsables. En outre, je n'omets pas qu'il existe aussi un principe de causalité évident.

Je suis également en colère contre l'élite de mes ancêtres, car j'ai la vive impression qu'ils ont acceptés ce conditionnement sans toutefois réagir de façon déterminée, et avisée. A l'époque de l'esclavagisme, et ensuite du colonialisme, rien n’avait  vraiment été fait pour éviter la pauvreté selon des critères imposés. Certes, ils se sont battus pour la plupart, mais le résultat prouve qu'ils n'ont certainement pas assez défendus notre avenir.  A part si on imagine qu’ils étaient des altruistes, et espéraient des jours meilleurs pour leurs petits-enfants.

 La corruption politique moderne est un concept importé, et inculqué dans les têtes de certaines élites africaines. Il faut le dire haut et fort, la cause principale de la condition africaine émane des mauvais calculs faits à la base.

Nous savons pertinemment que l'échec dans une négociation est souvent le résultat d'une manipulation pensée qui prive l'une des parties de ce qui lui revient vraiment de droit.

 La jeunesse africaine hérite d'un ensemble de pourparlers verrouillés  par des contrats, et d'une appréhension qui nous suit partout dans le monde : d'un simple regard, on observe la condescendance. D'une simple parole, nous sommes régulièrement comparés à des écervélés incapables d'accomplir des tâches intellectuelles.

 C'est assez bizarre, il faut le dire. L’Afrique est le premier fournisseur de matières premières dans le monde, et le dernier à en profiter. Quand on se rend dans  un supermarché en France, on est très étonné de la diversité des produits issus du cacao. Au Cameroun, l'un des pays producteurs de cacao, je compte à peine les produits dérivés de cette fève. Il en va de même pour toutes les autres matières premières issues d'Afrique.

 Aujourd'hui, le changement devrait s'opérer, car il est indispensable. Nous serons plus éveillés que nos pères c'est une évidence. L'ensemble du peuple africain, contrairement à d'autres peuples, ne souhaite pas s'apitoyer sur son sort. Tout l'objet de sa requête se résume en une phrase : "Permettez nous de faire".

Parler de mondialisation est une nécessité certes,   mais il serait plus intéressant de fixer des règles justes afin que celles-ci soient fructueuses pour tous. On note d'ailleurs que même les enfants des concepteurs de ce système se plaignent. Ils réalisent à quel point la manipulation est farouche. Elle n'exclue personne, où qu'on se trouve. Elle appauvrit tous ceux et celles qui comme l'ancêtre africain l'observent sans réagir.

En effet, l'Afrique est aujourd'hui en tête des pauvres, mais la souffrance n'est point mesurable, et les douleurs accumulées par quatre vingt pourcent des individus sont similaires.

L'une des façon à mon avis d'améliorer la vie, est d'éviter la stigmatisation d'une communauté quelconque tout en éclairant les personnes sur les véritables raisons du possible déclin terrestre.

Demain, c'est la jeunesse d'aujourd'hui.

G.B