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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (#21)

CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (#21)

Published May 4, 2020 Updated Sep 29, 2020 Small business and startups
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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ (#21)

Violaine, directrice de la communication interne

dans le secteur de la presse

« En deux jours, mille personnes ont dû venir récupérer leurs affaires, pour pouvoir télétravailler.

On a beaucoup communiqué auprès des salariés. Chaque jour, presque chaque heure. Je bossais non stop. Il fallait être là pour répondre aux questions. Faire en sorte que chacun ait accès aux infos. C’est presque galvanisant de se sentir si utile. En revanche, tous les soirs, j’étais en miettes. Il y avait énormément de pression.

Petit à petit, j’ai pris conscience que ça allait durer. J’ai continué à beaucoup travailler, mais dans mon jardin, et moins dans l’urgence. On était plutôt sur des sujets de fond, à plus long terme : inventer le monde de demain, faire de ce temps une opportunité. C’était excitant.

Aujourd’hui, la reprise approche. On a dû à nouveau retravailler tous les scenarios. Je réalise que ce qui nous attend, ce n’est pas « le monde d’après » tel qu’on l’imaginait. C’est beaucoup moins réjouissant. Il va falloir s’habituer par exemple à porter un masque, à garder ses distances.

De plus en plus, on se dit qu’il faut retrouver du présentiel. Notre priorité, c’est de faire revenir les collaborateurs au cas par cas. Et de très rapidement, organiser des réunions d’équipe. On a besoin d’être ensemble. Même si c’est en mode très dégradé et expérimental. On va se réunir avec des masques et à un mètre de distance. Et si cela nous paraît sinistre, alors, on reviendra en arrière.

C’est sûr qu’on arrive à tout sortir, tous les canards. Mais à distance, la créativité en prend un coup : le choix d’une couv’, d’un chemin de fer : tout cela prend beaucoup plus de temps. Quand on est ensemble, on se montre des choses, on rebondit… Dans ces métiers-là, c’est dans les frottements que ça se passe, dans l’informel.

Idem pour les décisions difficiles à prendre. A distance, ça créé des tensions, parce que tu ne vois pas les réactions de l’autre. Quand on est dans le même bureau, on voit les choses arriver et on peut dénouer les tensions.

Et puis, il y a aussi tout ce qui se décide à la machine à café.

C’est pour ça qu’on a besoin de se voir. Le télétravail, ça a du bon. Mais en aucun cas, ça ne peut être la règle. »

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