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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ # 11

CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ # 11

Published May 3, 2020 Updated Sep 29, 2020 Small business and startups
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CHRONIQUE DU TRAVAIL CONFINÉ # 11

Natacha, autrice jeunesse

 

« J’ai plusieurs activités. J’écris pour la jeunesse, pour les adultes. J’interviens également sur la question des violences sexistes. Je devais partir au Kosovo en avril pour un programme du Conseil de l’Europe. Tout a été annulé.

Quand Emmanuel Macron a annoncé le confinement, j’étais en Australie. Je suis arrivée le lendemain en France. Il y avait des travaux chez nous. Les ouvriers étaient partis. Mon bureau était un chantier vide. Il y avait un escabeau, une fenêtre pas fermée, des bâches partout, des prises électriques non fixées. Je n’avais plus de table. Je n’avais rien. J’ai retrouvé mon ordinateur derrière mes pulls. J’ai revissé les pieds de ma table. Je ne peux travailler que quand il fait jour car je n’ai plus de lumière dans mon bureau. Je ne déballe rien ; je sais que les ouvriers reviendront après le confinement, qu’il vaut mieux tout laisser dans les cartons, même si je ne sais pas combien de temps ça va durer.

Mon nouveau livre devait être présenté quatre jours après le début du confinement : le 21 mars au Salon du livre. Tout a été suspendu. Rien n’a été envoyé à la presse, aux profs, aux bibliothécaires, aux blogueuses jeunesse.

J’ai décidé de me mettre à un nouveau roman ; d’ordinaire, quand j’ai une idée, je rédige deux feuillets, je prépare un séquençage : 10 chapitres, 3 lignes par chapitre ; j’en discute avec mon éditrice avant de me lancer. Là, ce n’est pas possible ; on ne peut pas initier un nouveau projet dans le contexte actuel. Impossible aussi de consulter des adolescent.es, qui sont mon public. Alors j’écris directement, et plus vite que d’habitude : j’en suis facilement à 7000 signes par jour. J’écris comme si je n’avais rien à perdre car ce livre, personne ne l’attend. »

 

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