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Joël Embiid, le “Process” en marche vers les sommets !

Joël Embiid, le “Process” en marche vers les sommets !

Published Oct 25, 2019 Updated Sep 30, 2020 Sports
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Joël Embiid, le “Process” en marche vers les sommets !

La NBA, ligue de basket américaine et proclamé comme le meilleur championnat au monde dans sa discipline. Dans ce sport comme dans d'autres, il y a chaque semaines des sportifs qui essaie de se faire un nom dans l'histoire tandis que d’autres repassent le leur en lettres d’or.

Au cours de l'année je vous raconterai l’histoire de certaines de ces joueurs qui vont ou ont déjà marqué l'histoire de leur sport ou du sport au travers d'exploit d'un soir ou pour l'ensemble de leur accomplissements. Le premier cas que nous allons traiter dans les lignes qui suivent est déjà dans la seconde catégorie à seulement 25 ans.

 

Nouveau phénomène de la planète NBA depuis trois ans, aussi bien sûr qu’en-dehors des parquets, le pivot camerounais est déjà en train de marquer la grande ligue américaine de son empreinte de géant !

 

 

Embiid, dis-moi, qui es-tu ?

 

C’est la question que de plus en plus de fans se posent tant ce personnage est atypique. Né le 16 mars 1994 à Yaoundé d’un père officier militaire et d’une mère au foyer, ce monstre des parquets n’était pourtant pas prédestiné au basket. Et pour cause : son sport de jeunesse était d’abord le volley-ball, sport dans lequel il excellait au point même d’espérer poursuivre une carrière professionnelle en Europe. Mais un soir de juin 2010, ce cher « Jojo » tomba sur les NBA Finals opposant les Boston Celtics aux Los Angeles Lakers d’un certain Kobe Bryant et c’est à ce moment-là qu’il fut atteint d’une illumination : émerveillé par le Black Mamba qu’il qualifiera lui-même par la suite « d’incroyable », le gamin venait de trouver sa voie et c’était le basket-ball.

 

Débutant le sport à la balle orange à l’âge de 15ans, ses premiers pas furent compliqués et même l’intéressé l’avoua lui-même qu’il se trouvait vraiment nul au départ. Cependant, le destin était écrit, et ce dernier se permit même de lui offrir un coup de pouce voir même mieux, un véritable tremplin : lors d’un camp basket organisé dans son pays, il fit la rencontre d’un certain Luc Mbah a Moute, 2ème joueur Camerounais de l’histoire à être drafté en NBA (aujourd’hui aux Houston Rockets) après Ruben Boumtje-Boumtje en 2001 par les Portland Trail Blazers. Lui aussi originaire de Yaoundé, il prit le jeune ado de l’époque sous son aile et lui fit traversé l’Atlantique pour arriver en Floride. Arrivé outre-Atlantique à seulement 16 ans, la transition n’est jamais simple même quand on est déjà un adolescent à plus de 2 mètres du sol. Embiid s'inscrit donc dès son arrivée à l'Académie Montverde, l'alma mater de Mbah a Moute, mais il fut transféré dès sa première année en raison d'un manque de temps de jeu. Le jeune africain fut donc envoyé à la Rock School, une académie chrétienne de Gainesville, en Floride. Il s’épanouit enfin dans ce sport et dans cette équipe au point même ou lors de son année Senior (l’équivalent de la Terminale en France), il mena son équipe à un record de 33 victoires pour seulement 4 défaites pour remporter le championnat d'état avec des moyennes s’élevant à 13.0 points, 9.7 rebonds et 1.9 blocs par match. Des stats suffisantes pour attirer l’attention des « scouts » universitaires et autres observateurs américains, le classant parmi les meilleurs futurs prospects du pays.

 

Ayant l’embarra du choix, le pivot de 2m11 pour 100kg au moment des tests physiques de l’époque, opta pour les Kansas Jayhawks. En une seule année universitaire, le jeune Freshman a marqué les esprits avec une ligne statistique déjà impressionnante à l’époque avec 11,2pts, 8,1 rbds, 1,4 pds et surtout 2,6 ctrs, le tout lui permettant d’être nommé le 13 Février 2014, dans les 30 finalistes du Nailsmith College Player of the Year, récompensant le meilleur joueur universitaire de la saison. Malheureusement pour lui, il fut touché d’une fracture de fatigue au dos seulement un mois plus tard, le privant notamment de la Marsh Madness, tournoi final NCAA.

 

 

Le 9 avril 2014, le grand Joël annonce qu’il renonce à la suite de son cursus universitaire pour s’inscrire à la Draft. Entre temps il passe par la table d’opération pour une fracture du pied droit qui l’éloignerait d’ores et déjà des terrains pour au moins quatre à six mois. Et six jours plus tard, le 26 Juin 2014, Joël Embiid est officiellement choisi 3ème de la NBA Draft 2014 par les Philadelphia 76ers ! Le 26 août, il signe officiellement son contrat rookie avec la franchise avant d’être annoncé inapte pour la saison quelques temps plus tard par ses derniers. Et l’été qui suit, rebelote : le colosse au pied d’argile guérit apparemment moins bien que prévu au point de devoir remonter sur la table le 18 août 2015 pour le même diagnostic, une nouvelle saison blanche pour Jojo !

 

Cependant, même si le joueur ne se fait pas encore connaître sur les parquets, il connaît une très grosse vague de popularité grâce à une carrière rondement menée sur les réseaux sociaux et notamment Twitter. C’est effectivement grâce au réseau du petit oiseau bleu que notre griffon blessé a tenté de draguer Kim Kardashian alors qu’elle venait de se marier avec Kanye West (cette dernière l’avait d’ailleurs bloqué malgré ses excuses) ou bien en réalisant un live-tweet sur une relation entre lui et Rihanna ! Grâce à ça, il a au moins pu montrer qu’il aimait se faire remarquer et faire le show ou qu’il soit mais il a également réussi à tirer des sourires sur les visages de ses supporters, qui faisaient grise mine depuis plusieurs années en voyant les résultats affichés…

 

 

 

L’heure du « Process »

 

Mais ce que Joël avait pu faire paraître sur les réseaux n’était qu’un avant-gout de ce qu’il prévoyait pour son retour… ou plutôt son arrivée dans la ligue ! Fort de deux années d’expériences et de travail au sein d’une structure exceptionnelle qu’est une franchise NBA, le joueur a pu bosser sur son physique ainsi que sur son shoot qu’il a modifié en changeant notamment de mains de shoot. Cette fois-ci il était fin prêt à entrer dans l’arène et ses adversaires s’en sont très rapidement rendu compte : le 26 octobre 2016, pour son premier match NBA, Embiid a fait ses débuts tant attendus face au Thunder d’Oklahoma City. En seulement 25 minutes, il sort une superbe ligne statistique avec pas moins de 20 points, 7 rebonds et 2 contres. Même si ce premier match ce solde par une défaite 103-97 face à Russell Westbrook et ses hommes, le message était passé et personne en NBA n’a pu passer à travers : celui que l’on appelle « The Process » s’apprêtait à piétiner toutes les raquettes du continent ! (en référence à la phrase répétée en boucle par l’ancien General Manager des Sixers de Philadelphie, Sam Hinkie: « Trust the Process »)

 

Malheureusement, son physique encore fragile le prive de beaucoup de matches et notamment des back-to-back (deux matchs en deux jours). Malgré tout, à chaque apparition il crée automatiquement un phénomène d’attraction tant ses performances sont aussi impressionnantes que rares… Car oui, le sors va une nouvelle fois s’acharner sur Embiid à qui on diagnostiquera une déchirure du ménisque du genou gauche le 11 février 2017 pour lequel sa durée d’indisponibilité est annoncée inconnue au départ avant de définitivement mettre fin à sa saison le 1er mars annonçant que sa blessure s’était empiré.

 

Au final le grand "Jojo" nous aura donner autant de regrets que fait saliver en attente de la saison suivante. Car malgré tout, en seulement 31 matchs joués sur l'exercice passé, il finit ce dernier avec des moyennes de 20,2pts, 7,8rbs et 2,5ctrs pour 25,4 min/m et quelques performances notable comme son match face aux Brooklyn Nets le 18 décembre où il inscrit 33 points (son record cette saison-là) pour une victoire 108-107 ! Cette courte saison lui permit aussi d’être sélectionné dans le top 3 pour le titre de Rookie de l’année.

 

Faisant attention à son corps durant l’été pour attaquer au mieux cette nouvelle saison, le géant Camerounais est reparti sur des bases encore plus impressionnantes la saison suivante. Toujours privé de back-to-back, il en profite du coup pour assommer encore plus ses adversaires à chaque fois qu’il a le droit d’entrer sur le parquet ! Débordant d’une confiance hors-norme qui se perçoit fortement dans son trashtalking (le fait de provoquer son adversaire par la parole ou ses actes en plein match afin de perturber le mental de ce dernier), le pivot désormais mensuré à 2m13 pour 113kg allie souvent la parole aux actes et ce n’est pas le pivot All-Star Andre Drummond qui dira le contraire ! Il fut littéralement piétiné par un Jojo qui finira la rencontre avec 30pts et 9rbds au bout de 28 minutes d’une démonstration de puissance à faire froid dans le dos… il conclura d’ailleurs en disant après le match « Défensivement, il ne défend pas du tout. Quand le match a débuté, il était agressif. Et il parlait trop, donc je me suis dit ‘Tu veux jouer à ça ? Je vais te botter le cul alors. Et c’est ce que j’ai fait. » Ça donne une idée du personnage… Au final il finira la saison avec 63 matchs, soit plus que lors de ses quatres premières saisons ! Une ligne statistique qui a quelque peu gonffler ( 23 pts de moyenne et 12 rebonds absorbé en 30 minutes par match) et une première qualification en play-off à la clé, il incarne ainsi le renouveau de sa franchise qu'il porte sur son large dos et ses articulations fragiles avec le rookie australien Ben Simmons. Ces dernières l'empecheront de jouer les deux premiers matchs du premier tour face au Heat de Miami mais après ses débuts lors du match 3 alors que le score était de un partout, son équipe ne perdit plus le moindre match pour terminer la série 4 à 1. Enfin en demi-finale l'inexpérience de ce jeune groupe emmené par un leader de seulement 23 ans à l'époque se termina par une défaite du même score face aux solides et expérimentés Celtics de Boston.

 

Joel fut déçu de sa performance individuel sur cette série mais pas abattu pour autant car il savait qu'il avait bel et bien marqué les esprits une bonne fois pour toute: oui il fait déjà parti des superstars de la NBA et personne ne pourrait lui retirer… enfin fallait- il encore le confirmer la saison suivante.

 

Et c'est ce qu'il fit avec la manière: une saison de 64 matchs à plus de 27 pts et 13 rbds assorti de quasiment 2 contres de moyenne, une seconde qualification en playoffs, une superbe 5ème place au classement du meilleur joueur de la saison (MVP) et cerise sur le gateau, une première selection au match des étoiles réunissant les meilleurs joueurs de la ligue.

Mais le strass et les paillettes ça va 5 minutes mais ce n'est pas ça la réelle consécration pour le géant de Yaoundé. Ce qu'il veut c'est le trophée, le vrai, celui de champion. Et avec une équipe renforcée de joueurs de son qualibre autour de lui (Tobias Harris et le All Star Jimmy Butler) on se dit que cette machine est armée pour contester la dynastie des Golden State Warriors de Stephen Curry, Kevin Durant et conssors… un premier tour de playoffs réglé sans soucis contre les surprenants mais trop legers Nets de Brooklyn en 5 matchs avant de se rencontrer les Raptors de Toronto au tour suivant. Une série spectaculaire se déroula entre la formation de Joel et ses hommes face à l'imperturpable Kawhi Leonard venu en mission dans le froid canadien. Et c'est dans le match 7 décisif, alors que les deux équipes étaient à égalité aussi bien au nombre de victoires qu'au score dans le dernier acte que la sentence tomba: 4 secondes et 2 dizièmes à jouer, ballon Raptors, une course et un shoot en bout de course dans le coin du terrain de la part du cyborg de Toronto, un shoot en total déséquilibre au dessus d'un Embiid qui tente pourtant de ce détendre de tout son long, quatre rebonds sur l'arceau et le ballon qui rentre… une fin terrible qui en fera pleurer notre géant qui échoue encore une fois aux portes de la finale de conférence… si près et malgré tout si loin…

 

Fin prématurée ou épopée pour "The Process" ?

 

Bien sûr,suite à ce genre de performance on se dit que l'avenir d'Embiid s'annonce quand meme grandiose et pour cause, il sait tout faire ! Un pivot intraitable, rapide et athlétique de 2m13, shooteur à 3pts émérite, doté d’un handle plus qu’honorable pour un intérieur, défenseur infatigable capable de défendre fièrement chaque duel en haute altitude et pour couronner le tout, il a un bagage technique magistral dans le jeu au poste (à l’image d’un autre pivot Africain à qui il est souvent comparé, un certain Hakeem « The Dream » Olajuwon…). Ajoutez à ça une confiance débordante, un mental d’acier et une âme de compétiteur et vous obtenez un prototype 2.0 aussi appelé Freak dans la NBA actuel, programmé pour marcher avec ses petits compères (Antetokounmpo, Towns, Davis et autre Porzingis) sur toute la NBA pour la prochaine décénie…

 

Cependant, il reste malgré tout une grosse question en suspens sur le cas Embiid et elle n’est pas des moindres, c’est celle concernant son physique. Car malgré des qualités athlétiques indéniable, allié à une technique au-dessus de la moyenne, il n’en reste pas moins un joueur fragile ayant joué à peine plus de 150 matchs lors de ses 5 premières saisons et pas une seule dépassant au moins les 70 matchs. La question se pose alors quant à la suite de son parcours: sera-t-il un joueur obligé d’être préservé toute sa carrière pour durer en longévité, mais sans pour autant nous laissés un arrière-gout d’inachevé ou bien faut-il le voir à la pleine étendu de son talent au risque qu’il devienne une étoile filante de la NBA à l’image d’un Brandon Roy au milieu des années 2000 qui du brutalement arrêter sa carrière à cause d’une maladie dégénérative au genou ? Pour rassurer les fans de Philly, on sait au moins que le Process n’est pas atteint des mêmes maux que le dernier cité et semble même aller de mieux en mieux depuis deux ans. Une raison plus que suffisante pour croire en l’avenir de ce phénomène des parquets dont il faut apprécier chaque seconde car quelle que soit la longévité de sa carrière (en priant pour lui et pour tous les fans de NBA qu'elle soit la plus longue possible), Joël Embiid a déjà marqué la grande ligue d’une empreinte encore plus grande.

« Keep calm and trust the Process »

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